Je reste confondu, et c’est peu dire, devant les travaux de Jack de Vaugirard. Et je ne peux m’empêcher de l’imaginer, lors de ses périples autour du monde, enfermé dans les bibliothèques poussiéreuses d’obscurs monastères, le stylo à la main….. plutôt que sur une plage ensoleillée, avec un tube de crème protectrice ! ! ! Jacky est un farceur, écrivais-je dans l’introduction du numéro deux des Etudes, mettant en exergue la modestie naturelle du personnage. « Tiens, je te passe un petit article »…. Et le petit article en question s’avère toujours être une encyclopédie archi-complète sur le sujet ! ! ! Jacky est un chroniqueur de talent et les dossiers de l’ODS croulent sous ses contributions les plus variées qui vont du mythe de Cthulhu aux mythologies germano-celtes en passant par moultes autres traditions, africaines et bouddhistes par exemple. Et le matériau ferjaultesque que je possède aujourd’hui en attente me permettrait de sortir quatre ou cinq de ces pavés dont l’ODS a le secret. Et ce n’est pas fini. Je tremble lorsque Jacky m’explique qu’il va prendre sa retraite en cette fin d’année et qu’il aura alors le temps de travailler sérieusement….. Mais Jacky n’est pas qu’un chroniqueur. C’est un artiste, un artiste complet. Il écrit merveilleusement bien et ses nouvelles les plus fameuses viennent d’être éditées aux Editions du Pont Médicis. On trouvera du reste un échantillon de cette prose savoureuse dans le numéro 14 de D&M avec la nouvelle Les P’Tits Boulots.. Prose, certes. Mais notre ami est également un fidèle disciple des Muses, et il a commis plusieurs recueils en la matière. Enfin, et pour compléter le portrait, ajoutons que Jacky sait aussi manier le fusain et nous offre régulièrement d’étonnantes illustrations. Un bel échantillon de son art figure dans le numéro 4 du Bulletin de l’Université de Miskatonic avec un port-folio sur …….. Le Mythe de Cthulhu bien sûr !
Tout cela serait affreusement incomplet si je n’ajoutais que Jacky est aussi et surtout un ami. Fidèle odésien des premières heures, il participe avec gentillesse, modestie, voire discrétion aux travaux de la petite équipe. Mais il est toujours là pour donner les conseils nécessaires à un jeune écrivain moins expérimenté, à proposer ses services à un nouveau fanzine en gestation et bien sûr à abattre un impressionnant travail de rewritting et de frappe, incontournable dans l’univers de la small-press. Un univers qu’il a découvert sur le tard, mais qu’il a épousé avec sa simplicité naturelle et auquel il a apporté sa propre contribution. Jacky n’est-il pas en effet le fanéditeur du Parisian Fancy God, une publication coucou qui se glisse dans les plis expédiés par l’ODS ! ! ! ! !
Tel est le cas du reste pour cet envoi qui contient les DEUX derniers numéros du zine de la rue de Vaugirard. Et comme on vide les tiroirs avant les vacances, vous trouverez également dans ce fascicule la Revue de Presse de l’ODS et un dernier Dragon’s News.
Alors bonne lecture, bonnes vacances et ne revenez pas comme Jacky, aussi bronzé qu’un cachet d’aspirine ! ! ! !

Philippe Marlin Juin 1998

Dragon