Les Mondes Perdus

 

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VERSION PRÉSUMÉE DES TABLETTES ZANTHU

Dan Clore ©

 

 

Ce petit livre de 32 pages fut imprimé en 1916 par le Sanbourne Institute for Pacific Studies à Santiago, Californie. Ecrit par le célèbre archéologue américain Harold Hadley Copeland, il prétend être la traduction des marques gravées d’une série de douze tablettes de jade noir découverte sur le plateau de Tsang en Indochine. L’auteur prétend que les gravures sont le Nacaal hiératique, le langage haut de l’ancien Mu. Le texte décrit brièvement les pierres et la méthodologie utilisée pour la traduction. Un commentaire continu de l’auteur accompagne la traduction qui occupe la plus grande partie du livre.

Ecrites à l’origine par le magicien Zanthu, dans la tombe duquel elles furent trouvées, les tablettes constituent une histoire partielle du continent (du Pacifique) perdu de Mu. Le culte des différentes divinités de Mu y est décrit en détail, incluant Therifuge, Karnala et Shaklatal. Certains autres passages font allusion à l’existence d’êtres imaginaires appelés les Vhujunka, serviteurs du panthéon des dieux de Mu.

Il contient un certain nombre d’articles de journaux, excepté celui du Who’s Who d’Archéologie (1910), et de plusieurs références biographiques concernant l’archéologue du Pacifique Harold Hadley Copeland.

  Copeland fit ses études à l’université de Cambridge où il devint célèbre pour ses explorations et les mises à jour de plusieurs sites isolés en Inde et en Chine dans les années 1890. Après avoir publié les journaux de voyage de ses aventures, il se consacra à l’Asie et à la Polynésie. Le dernier livre de Copeland fut un petit volume inconnu, La Mythologie polynésienne[10], avec un 

 

 

 

commentaire sur le Cycle de la Légende de Mu, publié en 1906. Copeland consacra plusieurs années de sa vie à un travail anthropologique sur la Micronésie, publiant un second livre, Le Pacifique Préhistorique à la lumière de l’Ecriture Ponape, en 1911. En mai 1913, il conduisit l’expédition Copeland-Ellington en Asie Centrale. L’expédition disparut sans laisser de traces. Plusieurs mois plus tard, Copeland réapparut dans les jungles birmanes, seul, amaigri, épuisé, et délirant. Il transportait avec lui les douze tablettes de jade noir qu’il déclara avoir trouvé dans une tombe ancienne quelque part en Indochine.

Copeland retourna aux Etats-Unis et écrivit une traduction partielle de ses tablettes, déclarant qu’elles avaient été créées sur le continent perdu de Mu, qu’elle décrivaient sa société et le culte de dieux hideux. Le travail de Copeland fut accueilli avec scepticisme, puis ultérieurement par un mépris absolu de ses collègues. Bien qu’il fut reconnu comme le meilleur spécialiste en ethnologie pour le Pacifique, il fut humilié en public lors de réunions ou de conférences. Ne cédant pas au découragement, il entreprit une étude minutieuse des configurations du mythe dans le Pacifique, traquant les traces de ce qu’il appelait « Le Cycle et le Mythe Xothic ». Lorsqu’il revint en Amérique, il légua la totalité de sa collection d’objets du Pacifique — une douzaine de malles pleines de notes et d’objets — au Sanbourne Institute, ainsi que les Tablettes Zanthu et la notoire figurine Ponape. Copeland eut alors une dépression nerveuse, et fut interné à l’asile Camario en 1925. Un rapport de l’asile raconte comment, le 15 mai 1926, Copeland ne se contrôlant plus, alors qu’on le rasait, fut maîtrisé par un aide-infirmier, et finit par se trancher la gorge avec un rasoir affûté. 

 

 

 

Suite

Mu

  [10]. «La Mythologie polynésienne, d’après Daniel Harms, avec un commentaire sur le Cycle de la Légende  de Cthulhu — DC