DE RENNES LE CHÂTEAU A CARCASSONNE : LE SECRET D'ALARIC

L’historien Guillaume Besse écrivait au XVIIe siècle:

“ Alaric le Grand eut peur que le trésor du Temple de Salomon soit pillé par les Huns, il fit alors édifier les murailles de Carcassonne. Il fit bâtir une tour, appelée La Tour du Trésor, pour mettre toutes ces précieuses valeurs en sécurité. Besse dit également qu’on en jeta une partie dans le grand puits de la ville au moment où l’invasion des Huns était trop proche. Nul n’ignore aujourd’hui que de vastes souterrains s’étirent sous la ville.
Dom de Vic et Dom Valssette auteurs de L’HISTOIRE DU LANGUEDOC, nous confient:
“ Jugeant qu’ils ne pouvaient pas conserver la ville de Toulouse menacée par les armées de Clovis, les Wisigoths prirent le parti de transporter les trésors d’Alaric dans la cité de Carcassonne. “
Mais Procope et Grégoire de Tours ne sont pas d’accord sur l’enlèvement du trésor des Wisigoths ( donc du Temple de Salomon ) par Clovis. Procope assure que la totalité des biens arriva dans la vieille cité. Grégoire de Tours prétend au contraire que Clovis enleva de Toulouse TOUS les trésors d’Alaric...donc aussi probablement l’Arche d’Alliance.

Faisons un bond dans le temps. C’est vers l’an 1 000 avant J.C. que David devint le chef de la tribu de Juda qu’il érigea en royaume. Il jetât alors son dévolu sur la ville cananéenne établie sur une colline dominant deux vallées. Cette ville était Jébu, qui deviendra Jérusalem. Elle était consacrée à la divinité locale : Salem.
Quand David prit possession de Jébu, il plaça au sommet de la cité le sanctuaire portatif des tribus nomades :l’ARCHE D’ALLIANCE. Cette Arche se trouvait depuis de nombreuses années dans un village voisin, BAALA. Sans vouloir épiloguer, nous sommes quand même surpris par la toponymie du lieu qui évoque pour nous Baal, Balan, Balaam !
Jouant avec les subtilités de la cabale phonétique, certains veulent voir dans le nom même de Carcassonne une allusion à l’Arche sainte.
Carca voilerait le mot ARCA...alors Cassone désignerait le coffre en italien. Reconnaissons que cette explication est un peu tirée par les cheveux, même si les Mérovingiens les avaient très longs.
Carcassonne = le Coffre de l’Arche.
Nous pensons que, si réellement, Clovis après avoir trucidé Alaric II, s’était emparé du palladium d’Israël, des archives en porteraient trace.

L’écrivain Procopius ( Procope ) évoque dans son Histoire des Guerres l’envahisseur emportant les trésors de Salomon, roi des Hébreux, et les nombreux joyaux qui le composaient
Ce trésor du Temple de Jérusalem, passant successivement entre les mains des Romains, puis dans celles des Wisigoths, aurait été récupéré par Clovis à Toulouse comme le laisse entendre Grégoire de Tours.
Il n’aurait alors fait que reprendre son bien, puisque ce coffre magique faisait partie intégrante de la nation israélienne, dont il était un lointain descendant.
Mais une grande question se pose : si Clovis a effectivement récupéré l’arche, où l’a-t-il cachée ? Rien n’interdit d’imaginer qu’il l’aurait enfouie en Champagne où il résidait.

DES PISTES BIEN EMBROUILLÉES

Les spécialistes de Rennes le Château ont remarqué que le chemin de croix était inversé. Chaque station est illustrée par une scène symbolique et hermétique, dont les images se rapportent à l’histoire codée du pactole du Razès. Soyons prudents et remontons le temps pour mieux cibler notre enquête.
En l’an 71 de notre ère, Jérusalem n’était plus qu’un amas de ruines...la victoire de l’empereur Vespasien ( celui qui créa un impost sur les urinoirs ) et de son fils Titus fut célébrée à Rome et on y fit défiler les légions portant les trésors enlevés au Temple: la grande ménorah, comme nous l’avons déjà dit, les trompettes en argent, et les tentures qui avaient couvert l’entrée du Saint des Saints..
Le Temple de Jérusalem après avoir été pillé et livré aux flammes était complètement détruit, tandis que la population de la ville était en partie massacrée, enlevée, ou en fuite. Mais ce n’était pas encore l’acte final de la grande tragédie juive. Il y eu une révolte des Juifs sous Hadrien en 132 qui fut d’une grande cruauté. Les Juifs qui survécurent à ce massacre furent exilés ou vendus comme esclaves. D’autres furent écorchés vifs et brûlés à petit feu par les Romains.
Après la destruction finale du Temple commence l’éparpillement du peuple juif et la diaspora. C’est sans doute de cette époque que l’on peut dater les départ des futurs Mérovingiens issus de la terre d’Israël.
Alexandre le Grand leur permit de s’installer en Egypte, d’autres furent envoyés à Rome, certains allèrent en Perse.

À compter du moment où ils obtinrent la permission de quitter Babylone, on retrouve les Juifs partout : en France, en Italie, en Allemagne, en Grèce, etc...
Les premiers rois Mérovingiens avaient dit-on des pouvoirs surnaturels. À l’instar de Balaam, le grand magicien hébreu, ils pratiquaient les sciences dites occultes. Ces souverains étaient sans doute plus thaumaturges que sorciers, car ils possédaient le pouvoir miraculeux de guérir par l’unique imposition des mains. Ce don fut aussi l’apanage des rois de France.
Les rois Mérovingiens portaient de longues robes richement brodées, ornées de glands suspendus. Certaines chroniques rapportent que ces glands avaient des vertus curatives.
Le très sulfureux Béranger Saunière, le curé de Rennes le Château, fut enterré, revêtu d’une robe à glands. Tous les habitants de Rennes le Château vinrent couper ce précieux fruits symboliques, avant son inhumation.
Curieusement, on retrouve dans les Ardennes un village nommé Balam. Cette toponymie n’est pas sans évoquer pour nous Balaam, le prophète qui fut envoyé en ambassade auprès du roi Balaq le Moabite, par Moïse.
Souvenons-nous que Moïse traite même Balaam de sage méconnu. Il estime qu’il est bien plus qu’un simple magicien ou jeteur de sort. Le prophète dit de Balaam : “ Nous avons les mêmes origines par Jacob et tu tiens la science de tes pères. “ Moïse précise même : “ Je veux te faire jouer le rôle de prophète visionnaire : tu feras par à Balaq des visions que tu reçois du nouveau dieu qui s’appelle Yahvé. “
Balaam avait une réputation de magicien élogieusement répandue dans tous les territoires de cette partie du monde.
Le petit village ardennais a porté hors des siècles le souvenir de ce grand magicien, que les Mérovingiens présents sur leurs terres, et issus du Proche Orient vénéraient comme l’un des leurs.
Les premiers rois francs avaient dit-on des dons de clairvoyance et de communication extra sensorielle avec les animaux et les forces de la nature. Ils portaient sur eux une marque de naissance distinctive qui révélait leur origine sacrée et permettait de les identifier immédiatement. C’était une croix rouge située sur le coeur. Ce symbole évoque bizarrement la croix rouge arborée par les Templiers sur leur robe blanche.

RAZÈS ET CHAMPAGNE : DEUX SOEURS JUMELLES

Lorsque l’on étudie avec un peu d’attention l’histoire secrète de la Champagne, on est frappé par les similitudes qui rattachent cette terre du nord au Razès. Il faut bien reconnaître que Clovis et ses guerriers francs , si nous les suivons, nous conduisent directement à l’énigme de Rennes le Château et à son mystérieux pactole, que certains assimilent ( peut-être avec raison ) au trésor d’Alaric !

De nombreux chercheurs de magots confondent souvent Alaric Ier et Alaric II. Cependant tous les amoureux de l’Histoire savent que ces rois Wisigoths ont dissimulé des trésors fabuleux, demeurés introuvables.
Alaric I er, qui régna de 396 à 410, ravagea l’Empire d’Orient, envahit l’Italie et pilla Rome, s’emparant des richesses du Temple de Salomon qui demeuraient cachés dans la ville au sept collines.
Ce roi trouva la mort en assiégeant la ville de Cazena en Calabre en 412 ( ? ).
Certains chroniqueurs prétendent que les Goths détenaient les fabuleux ornements sacrés qui décoraient le Temple de Yahvé. Ils détournèrent de son lit le fleuve Busento, puis creusèrent dans son ancien lit de profondes galeries architecturées au sein desquelles furent déposés le sarcophage de pierre d’Alaric I er et une colossale montagne d’objets précieux. Dans un second temps, ils ramenèrent les eaux du fleuve dans leur lit primitif. Afin que l’emplacement exact de cette étrange sépulture resta ignorée, ils massacrèrent tous les fossoyeurs.

Une autre version prétend que les fabuleuse richesses d’Alaric I er passèrent entre les mains d’Alaric II. Cette dernière fait état de l’une des plus prestigieuses tombes royales qui se trouverait sur le sol de France , dans le Poitou pour être plus précis.
Alaric II fut tué par Clovis en 507, lors de la bataille de Voglade, c’est à dire Vouillé. C’est à cette occasion que le roi des Francs subtilisa les trésors du Temple de Jérusalem.
Les archéologues, et pas seulement eux...tentent depuis fort longtemps de retrouver la tombe du vaincu aux environs du camp des Wisigoths. Là encore, on assure que ses soldats l’auraient enterré dans une île du Clain, un affluent de la Vienne long de 125 kilomètres. Des recherches ont été effectuées entre Iteul et Andilles...sans résultat. L’aventure continue !

Guy Tarade